Dre Isabella Caniggia

Sa mission est d’améliorer les résultats de santé des mères et des bébés
« Mon travail m’offre deux types d’existence, déclare Isabella Caniggia. L’une en tant que pédiatre, et l’autre comme chercheuse scientifique. Je me suis dirigée en pédiatrie parce que j’avais une importante mission à accomplir. »
Sa plus jeune sœur, Alessandra, atteinte d’infirmité motrice cérébrale, lui a inspiré cette mission. Avant la naissance de sa sœur, la mère du Dre Caniggia a développé de sévères symptômes de pré-éclampsisme et de diabète. Jumelées à un long accouchement à la naissance, ces complications ont conduit au handicap d’Alessandra.
Dre Caniggia est devenue pédiatre dans son Italie natale, parce qu’elle souhaitait réduire les cas d’infirmité motrice cérébrale chez d’autres enfants. Elle a fait son doctorat en pédiatrie au Canada, à l’Hospital for Sick Children. Et à la suite d’une formation spécialisée à l’université de l’Alabama, elle est revenue à Toronto pour étudier l’éclampsisme au Samuel Lenenfeld Research Institute de l’Hôpital Mont-Sinaï. Quand elle a reçu sa première bourse de recherche, elle a pris une importante décision.
« L’origine des désordres m’a toujours fascinée, particulièrement l’infirmité motrice cérébrale, reconnaît-elle. J’étais tellement motivée par la possibilité de faire une différence en comprenant mieux les fondements scientifiques du pré-éclampsisme que j’ai décidé de mettre de côté la pratique clinique pour consacrer ma carrière uniquement à la recherche scientifique. »
Quelques données sur le pré-éclampsisme
Aujourd’hui, Dre Caniggia est une sommité en matière de pré-éclampsisme et de développement placentaire.
Elle et son équipe de chercheurs ont enregistré des progrès significatifs dans l’identification de bio-marqueurs génétiques permettant de prédire si la femme enceinte développera une forme hâtive ou tardive de pré-éclampsisme. Le plus tôt les physiciens détectent la maladie, plus grandes sont les chances de meilleurs résultats quant à la santé des mères et des fœtus.
« Les complications liées au pré-éclampsisme touchent quelque 5 à 7 pourcent des grossesses, explique Dre Caniggia. N’importe quelle femme peut en être frappée, quelque soit ses antécédents sociaux, l’origine raciale ou le statut économique. Il se manifeste davantage chez les mères plus âgées. Le recours à la procréation médicalement assistée a augmenté son incidence. »
Les femmes enceintes atteintes de pré-éclampsisme développent une forte hypertension artérielle et une protéinurie – taux élevé de protéine dans l’urine conséquente d’une insuffisance rénale. Habituellement, ces symptômes ne se manifestent pas avant les deux-tiers de la grossesse – soit au début du troisième trimestre seulement.
« Le médecin va porter attention au pré-éclampsisme vers la 25e semaine de grossisse, indique Dre Caniggia. Car, il se manifeste si abruptement, sans préavis, qu’il devient dévastateur. »
Le doigt accusateur du pré-éclampsisme pointe vers l’anormalité du placenta. La recherche du Dre Caniggia s’est concentrée sur le rôle de cet organe nourricier du fœtus en développement durant la gestation.
« Nous examinons les événements qui déterminent la destiné des cellules du placenta afin de comprendre comment le pré-éclampsisme se manifeste au départ et pour découvrir la base moléculaire de cette pathologie, explique-t-elle.
Dépistage précoce du pré-éclampsisme en vue
Dre Caniggia et son équipe cherchent à créer un moyen pratique de détecter le pré-éclampsisme dès le premier trimestre de la grossesse.
Le principal problème à la base de ce désordre est le manque d’oxygène à l’intérieur du placenta. Très tôt durant la grossesse, le placenta se forme dans un environnement hypoxique (faible en oxygène), mais après le premier trimestre, le taux d’oxygène commence à augmenter dramatiquement.
Dre Caniggia et son équipe ont découvert que, si l’environnement hypoxique persiste, le taux de certaines molécules – que l’oxygénation devrait normalement réduire – demeure élevé dans le placenta. Ce sont des molécules néfastes à la santé du placenta.
Une molécule particulière, dite HIF-1, agit en tant que régulateur principal dans l’équilibre de l’oxygénation du placenta. Dre Caniggia et son équipe ont découvert que la HIF-1 contrôle l’expression de certaines protéines, dont l’endogline, durant la période cruciale du développement placentaire.
Dre Caniggia croit que l’endogline pourrait devenir un biomarqueur précoce du pré-éclampsisme. Cette découverte a été déposée pour les prochains cinq ans auprès de deux compagnies qui se consacrent à la mise au point d’un matériel de dépistage précoce du pré-éclampsisme. Les médecins auront en mains ce matériel de pointe pour dépister et mesurer les taux élevés d’endogline chez les mères porteuses en vue d’évaluer les risques de pré-éclampsisme.
« Règle générale, le pré-éclampsisme est dépisté à 25 semaines de gestation quand la pression artérielle a atteint des sommets fulgurants, dit-elle. Ce matériel pourrait faire une réelle différence en dépistant le pré-éclampsisme deux fois plus vite – aussi tôt qu’à 10 ou 12 semaines de grossesse. Il deviendrait un atout majeur pour la communauté médicale. »
Toujours de l’avant dans sa mission
Dre Caniggia poursuit sans relâche sa mission d’améliorer la santé des mères et des nouveau-nés. Son travail actuel est de comprendre comment différentier le pré-éclampsisme des autres désordres pouvant affecter la mère et le fœtus, tel le retard de croissance intra-utérin, qui donne lieu à un poids anormalement faible à la naissance, et le syndrome HELLP, qui peut causer la mort de la mère et de l’enfant.
Elle tente d’identifier les signatures moléculaires de ces désordres. Ce travail aidera les médecins à dépister ces problèmes plus tôt et à les traiter durant la grossesse dans la perspective d’améliorer la santé des nouveau-nés et des mères.
« Si nous commençons à comprendre la genèse de ces maladies, si nous pouvons dépister les femmes à risques plus tôt en cours de grossesse, il sera possible par la suite de mettre au point des thérapies, explique Dre Caniggia.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Dre Isabella Caniggia à l'aide Formulaire de contact e-mail
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