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Dr Alain Brunet

Chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et, Professeur agrégé, département de psychiatrie,<br>université McGill
Le chercheur du mois:
févr 2009
Réduire l’intensité de l’ÉSPT
Alain Brunet sait à quel point le stress peut avoir un effet sur le cerveau. En sa qualité de psychologue clinicien et chercheur à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, et professeur agrégé au département de psychiatrie, à l’université McGill, Dr Brunet a consacré sa carrière à l’impact des événements traumatiques sur la santé mentale. Il s’est spécifiquement intéressé aux facteurs de risque et à la mise au point de thérapies pouvant contrer « l’état de stress post-traumatique », simplement nommé l’ÉSPT. Ainsi, véritable tête de proue dans le traitement de ce désordre, au Canada, il est bien placé pour savoir que l’ÉSPT a parfois un impact débilitant pour l’individu le subissant.
L’ÉSPT, anciennement nommé « syndrome commotionnel », est un des plus importants troubles chez les soldats, bien qu’il puisse advenir chez quiconque subit un traumatisme majeur dont les victimes de viol, les femmes battues, les enfants abusés physiquement, et même le personnel employé dans les urgences. Règle générale, les gens en ÉSPT sont envahis de souvenirs récurrents, des flash-back ou des cauchemars reproduisant leur traumatisme. Selon le Dr Brunet, certains individus sont véritablement tenus en otage par leur souvenir, incapables de manger, de socialiser ou de quitter leur maison. Quand les symptômes deviennent à ce point intenses ou chroniques, une intervention médicale s’impose.
Pour assurer une meilleure évaluation de ces patients, le Dr Brunet a mis au point, en 2001, une approche intitulée Peritraumatic Distress Inventory (le questionnaire PDI). Pour la première fois, on avait un outil permettant d’évaluer l’intensité du stress vécu lors de l’événement traumatique. En ce moment, le PDI - traduit dans 11 langues - est utilisé sur une base régulière par plus de 30 unités de soin à travers le monde.
Une deuxième percée majeure survenait lorsque le Dr Brunet et ses collègues de McGill et de Harvard ont administré un médicament, habituellement utilisé pour soigner la pression artérielle, le propranolol, pour contrer l’ÉSPT. Les résultats démontraient que ce médicament pouvait réduire l’intensité de l’expérience traumatisante et de ce fait, alléger l’ÉSPT. Par la suite, les études approfondies démontraient que le propranolol agit en amenuisant la force de la mémoire.
Les travaux du Dr Brunet ont récemment retenu l’attention du département américain de la Défense, qui octroie des subventions pour évaluer davantage cette thérapie, avec un budget de quelque 6,7 millions de dollars accordés au Dr Brunet et ses collègues à Montréal, et à d’autres équipes de recherche aux États-Unis et en France. Cette réalisation du Dr Brunet a été citée dans le Journal Québec Science comme l’une des dix plus grandes découvertes de 2008.
Le Dr Brunet n’en est pas à un hommage près. En 2006, il a été proclamé par la revue Maclean l’un des 39 Canadiens qui font de ce monde une meilleure place à vivre, et « Personnalité de la semaine » par La Presse, le grand quotidien de Montréal. Sur le plan académique, il est par ailleurs rédacteur en chef du Journal international de victimologie, et président de la Section Stress traumatique à la Société canadienne de psychologie.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Dr Alain Brunet à l'aide Formulaire de contact e-mail
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